La fabuleuse histoire de « Mendel Schainfeld, le 2ème voyage à Munich », et celle, avec et autour, de la vie et de l’œuvre de Germaine Tillion.
Par le souvenir et par le souci du futur, associer deux paroles à mes yeux essentielles par les temps qui courent: celle de Mendel Schainfeld et celle de Germaine Tillion.
Aux 817 séances achetées et jouées pour « Mendel » (France et Allemagne ; autour de 16 000 spectateurs) ; s’ajoutent les nombreux spectateurs des nombreuses actions autour de Germaine Tillion dont les deux grands événements nationaux : « Germaine Tillion, allègrement » (Haute-Loire), et « Germaine Tillion, la Dame de Plouhinec » (Morbihan).
Au soir de la dernière élection, je me suis dit qu’un nouveau compte à rebours était déclenché : J – 5 années d’ici les prochaines présidentielles qui pourraient être terribles si l’extrême droite…
J’avais déjà pensé au préalable, avec mon complice Arnaud Coutancier, boucler l’aventure « Mendel… », mais sans trop savoir comment !… Les choses se sont précisées dans ma tête depuis dimanche et un premier plan du récit et d’actions s’est dessiné librement. Pour moi, la nécessité de faire résonner et se confronter ces deux paroles et les paroles qu’elles ont engendrées : les déportés rencontrés, les scolaires, Mendel à Munich, Germaine à Saint-Mandé et à Plouhinec avec ses ami(e)s illustres et inconnu(e)s, le Panthéon, Simone de Bollardière, Jean Lacouture, Tzvetan Todorov, la famille de Gaulle… Regards, paroles, échanges, moments et gestes jamais révélés et si parlant – si importants et intéressants pour aujourd’hui -, l’Histoire…
27 ans d’actions pour la Mémoire : l’équipe du Théâtre de L’Echappée a sa « Signature humaine » !
Pour l’instant…
Je pense à un récit théâtralisé dont La conférence gesticulée inventée par Franck Lepage pourrait être une sorte de référence.
Et il faut trouver le moyen d’aller devant le public le plus large possible, dedans et en dehors des théâtres… Je me dis que l’air est bon partout où l’on sème une parole vivace… Quelque chose de simple, un espace qui ne puisse pas polluer la parole ni trop montrer « le théâtre »… Itinérance dans la ville ? Présence dans la ville ? (Une semaine de présence et de spectacles, comme pour « Mendel » ?…).
Arpenter les âmes et les territoires…